ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 

  
VILLAGE MARIE DOMINIQUE KOUMASSI 

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact  

 

 

Rubriques

Liens


LA PASTORALE DES JEUNES

ABIDJAN COTE D’IVOIRE 
 
 
 
 
Du 14 au 16 décembre 2007, s’est tenu au Foyer Salésien « Maman Marguéritte », une rencontre de formation pour les jeunes du Mouvement Salésien de Jeunes. Cette assise a vu la participation de 21 jeunes. 
 
Le thème général est celui du Recteur Majeur « Eduquons avec le cœur de Don Bosco ». Les jeunes ont eu aussi à réfléchir sur les sous-thème : Communication pour la communion fraternelle. Thème présenté par Sr Monique Amegnaglo, fma. Dans la matinée du 15 décembre, le Père Albert Kabuge a eu à entretenir les participants sur l’Etrenne du Recteur Majeur. Des réflexions seront poursuivies en carrefour. La mise en commun était présentée sous diverses formes : théâtre, Prière … . 
 
Dans la soirée, pour joindre à la réflexion l’action, les jeunes ont visité le quartier Divo, l’un des quartiers pauvres de la commune de Koumassi pour saluer et prier avec les familles et passer un moment de jeux avec les enfants pauvres.  
 
La journée du dimanche a été aussi riche avec l’exposé de la Sœur Adriana sur la béatification de Zéfferino Namuncura. Elle a présenté L’histoire du peuple Zéfferino avec les colons, la coutume mapuche. Zéfferino avait un seul but aller se former pour venir aider sont peuple et à la suite de cela il voulais être prêtre pour sont peuple. Elle a partagé aux jeunes, son expérience lors de la béatification à laquelle elle a participé. 
 
La rencontre s’est achevée par une célébration eucharistique préparée et animée par les jeunes. Le bilan a été positif. Les jeunes ont souhaité vivre d’autres moments de formation avec une durée plus longue et ont apprécié les salésiennes et les salésiens pour leur présence. 
 
 
 
Du 26 au 30 2007 d'est déroulé à Abidjan le camp de formation des animateurs avec pour thème: EDUQUER EN EVANGELISANT, EVANGELISER EN EDUQUANT. Sr Adriana Pertusi était la coordinatrice qui avait pour but d'aider les animateur à bien accompagner les groupe. 
Il y a eu des sous thèmes traité part de différentes personne et des atélier les après midi.
 
 
 
 
JUSTICE ET PAIX 
 
La justice et la paix semblent deux termes indissociables, tant il apparaît difficile d’atteindre l’une sans passer par l’autre. Il m’a été donné cette année, au mois de juin, de participer à une conférence internationale à Nuremberg en Allemagne sur justement le thème « justice et paix ». Certes, à cette conférence, il s’agissait surtout de la problématique de la paix et de la justice dans le monde vu sous l’angle de la résolution des conflits, mais au fond, le monde n’est-il pas seulement une reproduction à grande échelle des sociétés dans lesquelles nous vivons ? Si la paix et la justice doivent prévaloir entre les Etats du monde, il va de soi qu’elles doivent d’abord prévaloir entre les hommes dans les petites communautés dans lesquelles nous vivons, au niveau de nos familles, de nos quartiers, de nos cités, de nos pays. La paix et la justice sont tellement liées que je citerai un chanteur révolté qui disait qu’il ne voulait pas de la paix, mais réclamait simplement des droits égaux et la justice. Parce que pour lui, dès lors que l’on obtient des droits égaux et la justice, la paix s’impose tout seul. 
Mais avant d’aller plus loin, essayons de donner des définitions satisfaisantes à ces deux mots que l’on emploie tous les jours.  
 
La justice pourrait être définie comme le fait de donner à chacun ce qui lui revient, ou le fait de respecter le droit d’autrui. Nous vivons dans des sociétés où chaque individu a des droits. Lorsque je parle de société, il s’agit aussi bien de la petite société constituée par nos familles que de celle constituée par l’Etat. Dans les familles, on parle de justice lorsque chaque membre a ce à quoi il a droit. Si par exemple, lors du repas, l’un des membres est mieux servi qu’un autre, ce dernier pourrait parler d’injustice. Ou si l’un des enfants reçoit des cadeaux pendant que les autres n’en ont pas, on pourrait aussi parler d’injustice. Au niveau de l’Etat, on parlera également d’injustice lorsque par exemple vous passez un examen ou un concours, que vous avez le nombre de points demandé, mais l’on vous fait échouer pour faire passer un autre qui n’a pas eu le même résultat, parce qu’il a donné de l’argent ou parce qu’il est le fils d’une haute personnalité. 
 
La paix, quant à elle, pourrait être définie comme un état de calme ou de tranquillité, une absence de perturbation, de conflit. Je crois que depuis cinq ans que dure la crise que nous traversons, les Ivoiriens savent désormais ce qu’on appelle la paix dans un pays. La paix pourrait donc être définie comme l’absence de violence ou de guerre. Et on pourrait dire que c’est l’idéal auquel tout le monde aspire. Mais au niveau individuel, la paix est un état d’esprit dans lequel il n’y a pas de colère, de crainte ou de sentiment négatif. On dit qu’on est en paix lorsque l’on n’a pas tous ces sentiments. A contrario, on dira par exemple qu’on n’est pas en paix parce qu’on a entendu que des voleurs sont entrés dans le quartier, ce qui vous empêche de dormir, ou parce qu’on a un fils qui a passé un examen et qu’on n’a pas encore le résultat. La paix, c’est ce qu’on souhaite aux autres personnes que l’on aime, et dans certaines cultures, on salue quelqu’un en lui souhaitant tout simplement la paix. En arabe on dit « salam alekoum », qui signifie « que la paix soit sur toi. » Certaines populations de Côte d’Ivoire ont adopté cette salutation. En hébreu, on dit « Shalom » qui signifie aussi paix. 
 
J’avais dit en introduction que la paix et la justice étaient indissociables. Effectivement, les conflits apparaissent le plus souvent lorsqu’une injustice est commise. En Côte d’Ivoire, ceux qui ont pris les armes ont dit qu’ils l’ont fait parce qu’il y avait de l’injustice commise à l’égard de certaines populations. Mais sans aller jusqu’aux guerres, on remarque que même dans nos quartiers, la violence a souvent pour cause l’injustice. Mais avant de venir en Côte d’Ivoire, faisons un tour en France où depuis quelques années, il y a de temps en temps des actes de violences dans les banlieues parisiennes. Et la cause qui est le plus souvent invoquée est l’injustice faite aux jeunes issus de l’émigration qui n’ont pas les mêmes chances de réussite que les autres français qu’on appelle les français de souche. En Côte d’Ivoire ici, on ne peut pas nier que la plupart des actes de violence sont causées par les injustices subies par certaines personnes. J’ai pris tout à l’heure l’exemple de l’enfant qui ne reçoit pas de cadeau alors que ses frères en reçoivent. Ou qui ne reçoit pas d’habits alors que ses frères en reçoivent. Cet enfant aura le sentiment d’une grave injustice faite à son endroit, et il pourrait être tenté, soit de se venger, soit de voler en pensant que le vol qu’il commet peut réparer l’injustice dont il est victime. Et en sortant de nos familles, les vols qui sont commis dans les quartiers par les jeunes gens sont le plus souvent le fait de jeunes qui n’ont pas eu ce à quoi ils estiment avoir droit. Par exemple, lorsqu’un jeune vit pauvre, et voit autour de lui des gens qui ont tout, il devient frustré et ne comprend pas pourquoi ceux-là en ont et lui n’en a pas. Il se dit qu’il y aune injustice dans la société. Il a alors envie de se venger de cette société qui a été injuste envers lui, et il se venge en volant, et parfois en allant plus loin, en allant jusqu’à tuer parfois, en fonction de son éducation et du milieu qu’il fréquente. Les jeunes gens qui volent les sacs à main des femmes, les portefeuilles, les téléphones portables, les voitures, les banques, croient compenser une injustice commise envers eux. Mais ne nous trompons pas. Je ne dis pas que tous les délits et crimes découlent forcément d’une injustice. Le fait de devenir délinquant dépend en grande partie de l’éducation que l’on a reçue, du milieu que l’on a fréquenté, et aussi du fait que l’on vit dans une société où il y a une sorte d’impunité, où une sorte d’immoralité a remplacé toutes les valeurs, où tout ce qui est interdit par la morale, la loi, la religion a désormais droit de cité. Dans les films et dans la littérature, on présente souvent les jeunes délinquants comme des personnes révoltées contre leur société. Il y a une très belle chanson d’Elvis Presley qui s’appelle « in the ghetto » qui raconte l’histoire d’un jeune qui naît dans un ghetto de Chicago, dans une famille pauvre, et qui un jour se révolte contre la société. Il achète un pistolet, vole une voiture, mais malheureusement pour lui, il ne peut pas aller très loin. Il est abattu par la police. Et c’est le sort qui est le plus souvent réservé à ceux qui se révoltent contre la société en commettant des délits ou des crimes. 
 
Certes il n’existe pas de société où règne une justice parfaite. Et les guerres et conflits ne sont pas provoqués que par l’absence de justice. Mais il est indéniable que la paix est plus durable lorsque la justice existe. 
 
Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, nous vivons dans une société où la violence a pris des proportions très inquiétantes. Il y a bien sûr la guerre et la violence qu’elle a engendrées. On a tué, on continue de tuer, on pille, on casse des banques, on viole. Mais même dans nos quartiers, il ne se passe pas un seul jour où l’on ne déplore un vol, un braquage, un meurtre. Ne nous voilons pas le visage. Nous vivons aujourd’hui dans une société où beaucoup d’injustices sont commises. On parle de la corruption qui est une autre forme d’injustice, des concours et examens qui sont payants, ce qui est aussi une autre forme d’injustice. Une telle société ne vit pas dans la paix et ne peut évoluer. C’est M. Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’Onu qui disait que « sans progrès il n’y a pas de paix possible, et sans paix, il n’y a pas de progrès possible. »  
 
Mais ce qui nous arrive n’est pas une fatalité. Il est encore possible de retrouver la paix, qui n’est pas seulement l’absence de guerre, mais qui est comme je l’ai dit plus haut un état de calme, une sérénité au niveau de chaque individu. Il y a certes ce que les autorités politiques doivent faire pour ramener la paix dans le pays. Mais au niveau individuel chacun a son rôle à jouer. « L’UNESCO dit que c’est dans l’esprit des hommes que naissent les guerres. C’est dans leur esprit qu’il faut ériger les défenses de la paix. » Commençons par vivre en paix avec nous-mêmes. Cela paraît banal de dire cela, mais c’est un penseur romain, Marc Aurèle qui disait « qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers. » Houphouët-Boigny de son côté disait, « la paix, ce n’est pas seulement un mot, c’est un comportement. » Vivre en paix avec soit, c’est bannir de son cœur tous les sentiments négatifs. Mais il s’agit aussi pour les parents, de donner une bonne éducation à leurs enfants, leur enseigner la différence entre le bien et le mal, et cette différence est la même dans toutes les religions. Ne nous laissons pas aller à la tentation, à l’envie. Cultivons des valeurs telles que le travail, la récompense qui ne vient qu’au bout de l’effort. Depuis quelques temps, en Côte d’Ivoire on met dans la tête des jeunes gens qu’on peut prendre des raccourcis pour accéder au nouveau dieu qu’est devenu l’argent. Que les éducateurs, les formateurs enseignent des valeurs positives aux jeunes gens, celles qui aident l’homme à s’épanouir et qui sont le travail, la probité, la droiture. Qu’ils leur enseignent que bien mal acquis ne profite jamais, et ce ne sont pas les exemples autour de nous qui manquent. On voit comment finissent tous ces jeunes gens qui courent après l’argent facile, l’argent en vitesse. Ils finissent tous mal. Cultivons autour de nous la justice. Platon disait « une âme juste est guidée par sa connaissance du bien. » Essayons d’avoir une âme juste et laissons-nous guider par la connaissance du bien. Et nos cités et pays retrouveront leurs harmonies. Je vous remercie. 
 
Par M Konan Vénance, journaliste. 
 
 
 
 
LEADERSHIP 
Comment conduire les autres ?
 
 
 
Introduction 
 
Le leader  
Le leader est une personne qui a les qualités et l’investiture du chef. 
Les leaders peuvent être réels, par les qualités de leur nature ou bien désignés, nommés par une autorité ou par le groupe. Il peut arriver qu’un leader nommé n’ait pas les qualités, les dons pour organiser, diriger les autres comme aussi qu’un vrai leader par nature fait partie d’un groupe sans être le chef nommé. 
 
Différents types de leadership 
Nous présenterons deux classifications de leadership.  
La première comporte quatre types d’animation :  
1) leadership traditionnel, 
2) orienté vers la tâche,  
3) orienté sur le groupe,  
4) orienté vers les relations au sein du groupe. 
La deuxième analyse cinq types de leadership, sous forme de tableau.  
 
1 - Le leadership traditionnel 
 
Du point de vue traditionnel, le leader a besoin du pouvoir pour diriger, instruire et contrôler les subalternes. Ce type de leadership a des points en commun avec les leaderships autoritaire et paternaliste, dans la deuxième classification que nous verrons ultérieurement. 
Les traits plus saillants sont : 
1 – Le leader se concentre sur la tâche et ignore les sentiments des membres du groupe comme les relations interpersonnelles. 
2 – Il cherche l’opinion du groupe, essaye d’obtenir des accords, mais il ne renonce pas aux droits de faire des choix. C’est lui qui a la dernière parole. 
3 – Il garde le contrôle de la discussion du groupe. Il interrompe les actes perturbateurs et les discussions hors propos 
4 – Il décourage les membres tentés d’exprimer leurs sentiments. Il fait de même face aux propositions d’initiatives qui demanderaient un changement du programme établi.  
5 – Il garde sa position contre vents et marées. Il se bat, s’il le faut, pour maintenir son autorité. 
 
Ce type de leadership peut produire des bons résultats, mais il faut voir à quel prix ! 
Même si les décisions se prennent dans les discussions (ne l’oublions pas, contrôlées) les membres du groupe deviennent apathiques et pleins de ressentiments. 
 
2 - Les responsabilités du leadership orienté vers la tâche 
 
Le comportement du leader lié à l’exécution du travail comprend : 
• La clarification des objectifs du groupe. 
• L’assistance au moment de fixer les priorités pour la prise de décision 
• S’assurer que les membres du groupe ont bien compris leurs tâches. 
• Solliciter et encourager la créativité. 
• Evaluer de façon critique et objective 
• Bâtir sur les idées des autres. 
• Garder les discussions centrées sur le sujet 
• Résoudre les conflits 
• Encourager les décisions et prendre les mesures. 
• S’assurer qu’ils aient une bonne gestion du temps. 
• Prendre la dernière responsabilité de la tâche. 
 
3 - Le leadership centré sur le groupe 
 
Dans cette vision du leadership, le leader partage sa responsabilité avec les membres du groupe par la distribution de rôles. Cela offre une grande satisfaction aux membres du groupe. La tâche réservée au leader est surtout la coordination des tâches partagées. Cela suppose les attitudes suivantes : 
• L’écoute attentive et l’observation des signes non-verbaux afin de prendre conscience des besoins, des sentiments, des interactions et des conflits. Le leader considère le groupe de façon collective, comme un tout et non simplement comme une collection des individus. 
• Le service de l’information et de la formation. 
• Favorise un climat serein afin que l’expression de sentiments et les idées surgissent. 
• L’autocontrôle et la possibilité de prendre les décisions finales reviennent au groupe.  
 
Difficultés qui peuvent surgir dans la mise en œuvre du leadership centré sur le groupe : 
Ce type de leadership exige des aptitudes considérables de la part des leaders et des membres du groupe. D’une part, si le groupe est habitué au leadership de type traditionnel, il aura besoin d’un processus pour s’habituer à gérer bien sa liberté. D’autre part, les leaders traditionnels hésitent à partager les rôles, ils pensent que leur autorité sera affaiblie s’ils franchissent le passage au leadership centré sur le groupe. 
Le leadership centré sur le groupe est très attrayant, cependant il a besoin des membres naturellement et émotionnellement équilibrés ayant un haut niveau d’aptitude interpersonnelle et de sensibilité. 
 
4 - Les responsabilités du leadership orienté vers les relations du groupe 
Une activité réalisée en groupe suscite des relations entre les membres. Ce type de leadership veillera à la qualité de ses relations : 
 
Inculquer aux participants le sens d’objectif commun. 
Créer un environnement positif et favorable à la discussion. 
Donner des possibilités et encourager tous à participer. 
S’assurer que la communication se fait d’une façon respectueuse et polie. 
Donner un temps raisonnable à chaque participant. 
Prêter une oreille attentive à toutes les idées et commentaires. 
Permettre l’expression de sentiments. 
Arrêter les attaques personnelles, les disputes, les tensions, le comportement non productif. 
Donner le feed-back négatif et positif pour amener le groupe à accomplir sa tâche et à instaurer la confiance. 
 
Par Sr Pertusi Adriana (FMA) 
 
 
PSYCHOLOGIE DE L’ENFANT 
 
« L’enfant n’est pas un adulte en miniature et sa mentalité n’est pas seulement différente quantitativement, mais aussi qualitativement de celle de l’adulte, de sorte qu’un enfant n’est pas seulement plus petit, mais aussi différent ». ( Claparède) 
 
L’enfant se développe de façon différente selon son âge :  
 
Première enfance : 0 à 3 ans 
Deuxième enfance ou âge préscolaire : 3 ans à 6 ans 
Troisième enfance ou âge scolaire : 6 à 12 ans 
Première phase de la puberté : 12 à 14 ans 
Deuxième phase de la puberté : 14 à 18 ans 
 
 
 
L’ENFANT DE 7 A 12 ANS 
 
L’enfant est fougueux, il a envie de bouger. Il est par tempérament optimiste. Il a beaucoup de dispositions psychologiques et cela l’aide pour l’acquisition motrice qui est très grande à cet âge de même que l’apprentissage d’un grand nombre de techniques.  
Cette tranche d’âge est une phase clé pour les capacités motrices ultérieures.  
On peut distinguer deux périodes  
- la première : l’enfant de 7 à 10 ans,  
- la seconde : l’enfant de 10 à 13 ans. 
-  
Ses caractéristiques sont essentiellement moteurs : Cela se manifeste par :  
- la coordination des mouvements (maîtrise de l’écriture, manipulation de certains outils etc.) 
- la force s’accroît (le goût pour les jeux violents en est la preuve), 
- la rapidité, la précision, l’endurance se développent d’une manière marquée jusqu’à 13-15 ans et se manifestent par des jeux de coopération.  
-  
Ses fonctions cognitives : 
- à cet âge, la pensée devient plus analytique, rendant l’enfant plus capable de connaître les relations objectives qu’il a avec les personnes qui l’entourent.  
- Sa capacité critique se fait jour, ainsi que le sentiment d’impossibilité devant certaines situations,  
- A partir de 7 ans commence l’âge de raison  
- La pensée cesse d’être intuitive pour devenir raison, celle-ci devient logique, en acquérant de la cohérence. Mais son raisonnement est logique et concret. Il raisonne uniquement ce qu’il peut manipuler. 
-  
Ses problèmes affectifs :  
- il se détache affectivement de ses parents. Son affection est moins absolue, moins captivante. Il est capable de mettre des limites et d’accepter des contraintes.  
- Au début, il y a une période d’instabilité affective. Il semble parfois être grand et ensuite il se comporte comme un petit. Ensuite, il a une plus grande stabilité émotive et un contrôle croissant de ses manifestations externes.  
- A 6 ans : l’enfant se montre souvent hésitant, indécis, incapable de choisir, passe d’un extrême à l’autre (colère gentillesse par ex). Il est impulsif et inconstant, il est encore le centre de l’univers. 
- A 7 ans il commence à équilibrer entre ses dispositions internes et les exigences de son milieu, âge de l’assimilation. Il est plus introverti, plus rêveur et autocritique.  
- A 8 ans c’est l’âge de la socialisation, l’enfant est plus extraverti. Il est sûr de lui-même et de ses droits, il est vivant voire euphorique parfois ; il est assoiffé de connaissance. Il commence à faire des ségrégations fille garçon.  
- A 9 ans, il est réaliste et a du bon sens. Il désire améliorer ses capacités, il est moins superficiel qu’avant et préfère converser avec ses paris (de même sexe). Il s’identifie au groupe de son âge et commence à se détacher de sa famille.  
- A 10 ans l’enfant se trouve un idéal, manifeste un culte pour une personne (la star ou autre) il a le sens de la solidarité. Il partage ses secrets avec ses amis auxquels il accorde beaucoup d’importance. Il est conscient de sa personne, de ses vêtements, de son look… 
- A 11 ans, il est plus concentré, plein d’ardeur et d’enthousiasme. Il est plein d’émotions. Il interpelle plutôt que de répondre, brève situation parfois difficile avec les parents. Il y a de l’exagération dans les récriminations, discussions, injures, cris, réponses. Tout cela marque l’éveil de l’adolescence.  
Son évolution normale :  
- il n’est encore qu’un enfant même si parfois il veut être considéré comme un grand.  
- il aime faire des recherches, des expériences, jouer. 
- il est capable d’autonomie et d’autodétermination. Il se distingue de ses parents mais fait encore souvent appel à eux.  
- c’est un temps de stabilité affective ; il y a peu de complications. Il est en général en bonne santé et peut présenter un bon rendement intellectuel.  
-  
Son évolution sociale :  
- l’enfant présente à partir de 6 ans des comportements socialisés : respect des autres, conscience de leur qualités, collaboration, préoccupation pour l’autre.  
- Vers 8 ans, l’enfant passe de l’égocentrisme à l’aptitude à se mettre à la place de l’autre. Il commence à saisir les intentions ;  
- A 10 ans, la coopération et l’autonomie existent, l’enfant dénonce la tricherie, le « soufflage », le mensonge. Il a le sens de la justice.  
- c’est l’âge du groupe social, de la bande. A partir de 10 ans, il mène une vie sociale intense.  
- Il donne au groupe tout ce que le groupe attend de lui. Les groupes se forment avec des règles à respecter par tous et il y a la possibilité d’exclusion si le respect ne se fait pas.  
 
 
Par Sr Mülller Geneviève FMA 
 
 
 
 
LE SYSTEME DE DON BOSCO 
 
 
Présentation de la méthode préventive 
 
C’est par opposition à la méthode répressive, qui est souvent en usage dans l’éducation des jeunes, que peut se définir la méthode préventive. Don Bosco, lui-même utilise cette opposition pour expliquer sa méthode. 
 
La méthode répressive consiste à faire connaître la loi aux jeunes, à les surveiller ensuite pour découvrir les fautifs et leur infliger, quand il y a lieu, le châtiment qu’ils ont mérité. Cette méthode, »facile et moins fatigante » pour reprendre les propres termes de St Jean Bosco, « qui convient au premier chef de l’armée », exige une distance entre les supérieur et les subordonnés, entre l’éducateur et ses jeunes, ceci afin d’accroître l’autorité du premier. Celui-ci devra donc éviter tout rapport familier avec ses inférieurs, mais devra toujours être là pour menacer et punir. 
 
La méthode préventive se situe à l’opposé. Elle consiste à mettre les enfants dans l’impossibilité de commettre des infractions. Les éducateurs, qui sont appelés « assistants » par Jean Bosco, et non pas « surveillants » comme il était de coutume à l’époque, ne sont pas là pour menacer et punir l’enfant s’il commet une faute, mais au contraire doivent être attentifs à chacun des enfants, en leur prodiguant des conseils. Une telle méthode s’appuie tout entière sur la raison, la religion et l’affection. Elle exclut par là tout châtiment brutal et veut même bannir les punitions légères. 
 
 
Les caractéristiques du Système Préventif 
 
Allons donc à la découverte de ces deux mots : système- préventif 
 
Système : Don Bosco établit un lieur cohérent entre l’enfant et la méthodologie appliquée dans l’institution approprié. Il tient compte de trois variables essentielles chez l’enfant : la composante biologique (âge, fragilité) ; la composante psychologique (âge, personnalité, caractère et la composante sociologique. Il est guidé par une idée, celle de la prévention. Il choisit une méthode, la bonté. 
 
Préventif -Prévention : Pour Don Bosco, la prévention est un mode de présence. En s’imprégnant de la culture des jeunes, en partageant leurs soucis et leurs joies, on apprend peu à peu à anticiper leurs réactions parce qu’on les connaît par expérience. Un éducateur salésien ou une éducatrice salésienne ni chercher pas à gagner le cœur des jeunes par la crainte et les menaces. 
 
Le Système Préventif est une spiritualité vécue 
Chez Don Bosco, l’ouverture au spirituel est un droit pour tous, et les jeunes en ont besoin, comme l’air pour respirer. Les questions qu’ils posent, le mystère qui les habite, sont autant de portes pour ouvrit au spirituel. Devenir des créateurs de sens. Il faut donc avoir les pieds sur terre et avancer à la manière de Saint François, maître spirituel de Don Bosco dans la pratique de la bonté. Spiritualité parce que cela demande de la part de l ‘éducateur ou de l’éducatrice, accueil, accompagnement-présence, affection dans le but de conduire le jeune vers Dieu, vers Jésus. Notre mission d’éducation n’est pas une mission d’une ONG. Mais c’est une œuvre conduit par l’esprit- Saint. C’est pour cela l’éducateur doit croire dans le jeune, doit avoir confiance qu’il peut grandir. 
Regardons de près les valeurs que dégage cette pédagogie : 
 
Accueil : Chez Don Bosco, chacun est reçu comme un ami. Ce qui copte le plus, c’est l’accueil de chaque jeune, accueillir chaque jeune, le regarder dans les yeux, lui serrer la main, ouvrir son cœur et l’aimer avec toutes ses richesses et peut-être avec ses faiblesses et l’accompagner sur un bout de chemin pour lui permettre de grandir, de développer ses potentialités et de prendre sa place dans la société et dans l’Eglise. 
 
Accompagner : L’éducateur ou l’éducatrice est un pont qui sépare le rêve de l’enfance et celui de l’état adulte. Il est d’abord avant tout un accompagnateur, un ami. Celui qui fait confiance, qui ne juge pas. Mais qui regarde les germes de vie de l’enfant ou de l’adolescent. 
 
Affection : On n’éduque pas par principe ou par programme, mais seulement par amour. Don Bosco disait : Que les jeunes soient aimés, mais qu’ils se sachent aimer (..). Qu’ils se sachent aimés en ce qui leur plaît, qu’on adapte à leurs goûts et qu’ils apprennent aussi à découvrir l’amour dans les choses ordinaires de la vie, pour accueillir aussi ce qui naturellement ne les plaisent pas. Le regard de l’éducateur selon Don Bosco n’est pas un regard qui condamne. C’est un regard positif, qui cherche le meilleur derrière ce qui semble être le pire. Un regard d’affection et de bienveillance. Par son attitude et ses paroles, l’éducateur dit au jeunes : « Je crois en toi, je sais que tu peux progresser, devenir meilleur. Je t’aide parce que j’ai de l’estime pour toi » 
 
Raison : 
Il faut confronter l’enfant au réel, à la loi. Qu’il la comprenne, afin de se l’approprier, de l’intérioriser. Introduire la raison dans le projet du jeune, c’est faire en sorte que ce projet soit ouvert et non fermé, solidaire et non isolé, collectif. 
 
Religion 
Puisque le but définitif de l’éducation chez Don Bosco est de tourner l’enfant vers Dieu, la religion tient une grande place dans sa pédagogie. La religion est un puissant moyen pour faire surgir le jeune, pour éduquer au bien. C’est le bien-fondé de la formule : éduquer en évangélisant. 
 
La présence éducative 
Pour Saint Jean Bosco, la pratique du Système Préventif repose tout entière sur ces mots de Saint Paul relatifs à la charité : « L’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il n’entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, i espère tout, il endure tout ». (1 Co 13, 4 – 7) 
 
L’éducateur salésien, l’éducatrice salésienne, n’abordent pas les jeunes seulement quand ils doivent exercer le rôle précis pour lequel ils sont engagés dans l’Institution, par exemple, dans les seules heures d’enseignement. Don Bosco insiste pour que l’éducateur se place au milieu des jeunes, soit cordial et ouvert envers eux, manifestant beaucoup de respect et de patience, toujours prêt à faire le premier pas pour renouer le dialogue. C’est pourquoi Don Bosco promeut la présence de tous les éducateurs dans les lieux de loisir des jeunes, sur la cour, par exemple. Le jeu est selon lui, un excellent moyen pour éduquer. L’éducateur doit doc prendre plaisir, si c’est possible, à jouer avec les jeunes. 
 
L’idéal humaniste 
L’idéal humaniste de Don Bosco s’exprime à travers son idée du « citoyen honnête ». C’est en même temps le bon chrétien », car Don Bosco est convaincu que la figure accomplie de la personne humaine, c’est le Christ. 
 
Par Sr Affognon Pascaline (FMA) 
 
 
 
 
LA VIE DU GROUPE 
 
1 - Le groupe 
 
Le groupe, est constitué par des personnes au nombre réduit qui dans un lieu adapté aux besoins et dans un temps précis, réalise un travail en commun. Mais ce qui constitue et détermine la valeur et la qualité d’un groupe est surtout sa vie interne, c’est-à-dire, la dynamique de relations entre les personnes qui le compose. Nous avons alors deux points de vue pour définir et comprendre le groupe. 
 
Considérons l’activité, l’objectif, le travail ou l’action (la finalité) qui les réunit. 
 
Selon cette première approche, les groupes peuvent se définir ainsi : 
 Groupes permanents : Les membres se réunissent pour un travail continu, qui dure un certain temps. Même après leur travail ils continuent unis. 
 Groupes transitoires : Les membres se réunissent pour un travail déterminé. Une fois que le travail est terminé, le groupe se dissout. 
 Groupes naturels : Le groupe est constitué par des amis. Il y a l’entente entre eux. Les motifs de leurs réunions peuvent varier selon les circonstances. 
 Groupes artificiels (formés par une détermination venant de l’extérieur) : Les membres sont ensemble pour réaliser une action déterminée. Ils ne se sont pas choisis entre eux-mêmes. 
 Groupes de partage et de vie : Ils forment un groupe pour chercher ensemble un chemin de perfection spirituel. Ils se réunissent autour des valeurs. 
 Groupes de travail et d’étude : Les membres se réunissent pour une tâche concrète, mais ils ne sont pas engagés au niveau de leurs vies. 
 
Signalons qu’un groupe humain peut passer d’un type à un autre, par exemple : à force de partager un travail, on devient un groupe d’amis. 
 
L’autre aspect à considérer est la vie interne d’un groupe, les relations tissées au sien du groupe. 
Cette vision du groupe regarde et analyse les relations entre les membres. Toute personne humaine est sociable et le fait d’être ensemble pour arriver à un but commun déclenche des sentiments (antipathies et sympathies, dépendances, dominances, etc. Chaque membre rentre dans le groupe avec un bagage personnel, ses propres idées (capacités d’initiatives), ses sentiments positifs ou négatifs, le poids et les chances de l’histoire personnelle marquée par des échecs et des réussites, son caractère, ses défauts et ses dons. Face à cette charge émotive et intellectuelle qui émerge dans un groupe par la vie de ses membres, chacun peut réagir d’une manière différente : ouverture, peur, envie de dominer, indifférence, collaboration, moquerie, etc. 
 
Quelles sont les causes fondamentales ? 
o Le problème d’identité : Les membres se demandent : Qui suis-je dans ce groupe ? Où est-ce que je me situe par rapport et quel est le comportement acceptable ? 
 
o Le problème des objectifs et des besoins : Qu’est-ce que j’attends du groupe ? Les objectifs du groupe peuvent-ils s’accorder aux miens ? Que dois-je apporter ? 
 
o Le problème du contrôle, de pouvoir et d’influence : Qui va contrôler ce que nous faisons ? De quel pouvoir sui-je investi ? Quelle est mon influence ? 
o Le problème d’intimité : De quelle manière allons-nous nous approcher les uns des autres ? Comment atteindre le plus haut niveau de confiance ? 
 
Quand les groupes ne résolvent pas les problèmes, ceux-ci ne disparaissent pas et provoquent d’autres encore :  
 
o La dépendance et la contre dépendance vis à vis de l’autorité du groupe. 
o Le combat et le contrôle : les individus sont tentés de dominer et de se frayer leur chemin sans égard aux autres. 
o Le retrait : certains se retirent psychologiquement du groupe.  
o La formation de sous-groupes émotionnels : des sous-groupes surgissent sans adhérer à l’autorité ni aux objectifs du groupe. Ils posent des problèmes au dialogue et à l’harmonie du groupe.  
 
 
2 - Le comportement d’un groupe  
 
Les caractéristiques suivantes signalent le comportement d’un groupe selon son degré de maturité. 
 
 
Comportement d’un groupe mûr 
 
1. Atmosphère informelle. 
2. Juge les personnes par leurs valeurs. 
3. Ecoute attentive. 
4. Franchisse sincérité. 
5. Affronte la controverse sans antagonisme. 
6. Cherche les terrains d’entente pour bâtir sur eux. 
7. Essaye d’utiliser les talents de tout le monde sans jamais forcer quelqu’un. 
8. Evite les votes par consensus. 
9. Accepte tous les membres du groupe et écoute leur point de vue. 
10. Ecoute les besoins du groupe et essaye de les satisfaire. 
11. Les membres se sentent responsables du groupe et se partagent les rôles. 
 
 
Comportement d’un groupe non mûr 
 
1. Atmosphère formelle et fermée. 
2. Juge par les statuts (diplômes, richesses, habillement) 
3. Chacun est occupé à réfléchir sur ce qu’il va dire. 
4. Politesse, mais peur de dire la vérité. Relations fausses. 
5. Evite les controverses. Craint les discussions. 
6. Devant un sujet à traiter, il y a division et disputes. 
7. Ignore les membres silencieux ou bien les force à parler. 
8. Les décisions se prennent par vote précoce. 
9. Rejette ceux qui ne sont pas d’accord. 
10. Méconnaissance de besoins du groupe. 
11. La direction est laissée au chef qui reçoit les honneurs ou les reproches. 
 
Tout ce que nous disons sur le groupe ne doit pas être appliqué à la lettre sur la réalité d’un groupe concret car « la vie d’un groupe » ne peut être renfermée dans les grilles et définitions théoriques. 
De même qu’un médecin connaisseur des maladies doit faire beaucoup d’attention devant un malade qui est toujours « unique », le leader ou responsable d’un groupe doit être sage et prudent dans l’interprétation de la vie de son groupe. 
Quelles sont les caractéristiques qui concernent les groupes de nos paroisses, Centre de jeunes, etc ? 
Quelles sont les causes de ce comportement ? 
Y a-t-il des traits culturels qui expliquent certains comportements de nos groupes ? 
Quel cheminement proposes-tu pour améliorer la qualité de nos groupes ? Quelles sont les attitudes à dépasser ?  
 
3 – La qualité de vie d’un groupe  
 
Les membres d’un groupe peuvent le construire davantage ou le faire sombrer par les attitudes. La liste ci-dessous nous fera réfléchir. 
 
Attitudes qui favorisent la croissance du groupe : 
 
1. Une bonne information. Les nouvelles et directives passent à tous les membres du groupe. 
2. Les membres expriment leurs idées d’une manière claire et directe. 
3. Sincérité. Ils croient à l’objectif du groupe. Ils ont confiance les uns aux autres. 
4. Souplesse. Pour le bien commun et selon l’objectif choisi, ils ajoutent ou bien ils suppriment des idées, ils adaptent les programmes prévus. 
5. Sensibilité. Conscients de la valeur de chacun, ils savent à quel moment il faut parler et à quel moment il faut écouter. 
6. Créativité : ils sont capables de réfléchir au-delà des méthodes traditionnelles. Ils n’ont pas peur de donner des initiatives. 
7. Amitié. Ils adoptent une attitude sérieuse en face des tâches sans écarter l’amitié. 
8. Honnêteté. Plutôt que prétentieux, ils s’expriment franchement, sans aucune crainte e critiquer ou d’appuyer une idée. 
9. Fermes dans leurs convictions sans être obstinés. 
10. Capables de s’organiser. Ils savent gérer leur temps en fonction des activités et des besoins du groupe. 
 
Attitudes qui détruisent le groupe. Les membres gênent le bon fonctionnement du groupe s’ils deviennent : 
 
1. Orateurs. Les discours tout fait et bien préparés. Ils attendent qu’on les applaudisse. Ils ont des idées fixes et un vocabulaire abondant. 
2. Comédiens. Ils accordent une fonction utile à tout ce qui ne mène pas loin. Quand tout est blague, rien ne sera fait. 
3. Pessimistes. Ils démolissent les idées des autres sans rien apporter de positif. 
4. Optimistes à l’extrême. Ils ne voient pas comment une idée peut faire faillite. 
5. Contestataires sans raison. Ils s’opposent toujours sans jamais accepter une idée venant d’autrui. 
6. Simplificateurs à outrance. Ils veulent vite mettre un terme à une discussion. Leurs solutions sont simplistes et rapides. « Quand nous trouvons les employées en violations des règles, limogeons-les. C’est tout » 
7. Compliqués. Opposés aux simplificateurs à outrance, ils introduisent des modifications et des raffinements jusqu’à ce que les solutions deviennent complexes. 
8. Chipoteurs. Ils aiment beaucoup parler pour n’insister que sur des détails inutiles. 
9. Les silencieux. Ils peuvent être des indifférents, mais souvent ils ont des idées et ils ne savent pas comment les exprimer. Ils nient aux autres l’avantage de leur pensée. 
10. Les diviseurs de conversation ou chuchoteurs. Ils commencent d’habitude par chuchoter à l’oreille des autres ; ils amorcent des conversations isolées, hors du sujet. 
11. Retardataires. Ils ne causent pas trop de mal mais ils dérangent et manquent du respect à ceux qui ont fait l’effort d’être ponctuels. 
12. Lecteurs. Ils sont de deux genres : d’une part, ceux qui lisent de longs passages au groupe, et d’autre part ceux qui se retirent silencieux dans un coin pour lire sans jamais rien communiquer. 
 
 
4 - L’organisation du groupe 
 
Cette organisation standard, est utile pour le travail en carrefour, pour réfléchir ou partager, pour préparer une activité etc. 
Le nombre de personnes : Un groupe de travail doit avoir comme nombre idéal, huit personnes, ainsi tous peuvent participer ; le nombre permet, en plus de grandir en relations primaires. Si le nombre de huit n’est pas possible, veiller à qu’il ne soit pas moins de six ni plus que dix. 
 
L’un des éléments qui distingue le groupe de la masse est l’assignation de rôles. Elle contribue à la bonne marche du fonctionnement du groupe. Ici nous signalons trois rôles de base : 
 
• Le coordinateur : Il est choisit par le groupe. Son rôle est de distribuer le travail, de se préoccuper pour que tous y participent, «il fait faire» ; il donne la parole à ceux qui n’ont pas parlé et demande de parler moins aux détenteurs de la parole. Sa première préoccupation est de veiller pour que le groupe travaille avec dynamisme. Il évite les longues interventions et « discours » et se préoccupe pour que tout le monde travaille. 
• Le secrétaire : sa mission ne consiste pas à faire un acte ou procès verbal mais plutôt faire une synthèse de la réflexion ou travail du groupe. Il prépare le rapport pour la mise en commun et le soumet au groupe avant sa rédaction définitive. 
• Le modérateur : Chaque travail en groupe est accompagné d’une consigne de temps pour réaliser ce travail. Le modérateur calcule le temps et rappelle au groupe le rythme du travail. Il faut tenir compte que le retard d’un groupe pèsera sur l’ensemble, sur la mise en commun. 
 
 
5 - Du groupe à la communauté 
 
Le plus intéressant et important est que le groupe, dans sa propre réalité interne, s’achemine vers la communauté, qu’il arrive à être une communauté. Afin de mieux comprendre ce cheminement nous verrons ensuite deux types de relations : 
 Les relations primaires :  
Par cette expression nous désignons les relations entre les personnes, qui naissent de l’amitié et de la communication personnelle. Elles ne viennent pas de la fonction ou de l’image sociale de la personne. Cette communication est marquée par la relation directe entre les personnes, par le partage d’expériences, l’harmonie, le respect, la fraternité. Il s’agit de traité l’autre comme « personne » et non comme « personnage » C’est une relation de « de centre à centre » comme l’exprime Teilhard de Chardin. 
 
 Les relations secondaires : 
Elles s’exercent au niveau de la fonction ou bien du rôle des personnes dans la société. La relation est marquée par le formalisme, les rites plus que par l’amitié et la connaissance profonde. Exemple : manière se s’adresser à un fonctionnaire publique, une autorité. 
 
Le chemin vers la communauté se fera au fur et à mesure que les relations primaires augmentent et que les secondaires diminuent. 
 
La communauté 
 
La communauté est un groupe fraternel de personnes, organisé et stable. Ses membres se réunissent autour d’une valeur, ils s’acceptent mutuellement et partagent ce qu’ils sont et ce qu’ils ont. 
La communauté est un groupe « à taille humaine » et la relation entre leurs membres est personnelle et fraternelle. Elle grandit dans le sens des relations primaires et le sentiment de « nous » surgit comme expérience fondamentale. Ainsi la communauté s’ouvre à un chemin ascendant de qualité humaine et de liberté. 
Le fait de grandir en communauté se réalise de différentes manières et rayonne dans le milieu : 
 A l’intérieur du groupe. 
 Du groupe avec les autres groupes qui partagent une tâche commune ou bien une communauté plus vaste. 
 Du groupe vers les autres réalités sociales (famille, quartier, travail) où les membres apportent leur esprit communautaire. 
 
Exercice : Découvrir dans les Actes des Apôtres les caractéristiques d’un groupe qui chemine vers la communauté, qui se transforme en communauté. 
Ac 2, 42 – 47 ; 4, 32 – 37 ; 6, 1 – 7 ; 15,  
 
Par Sr Pertusi Adriana (FMA) 
 

(c) ABIDJAN SOEURS SALESIENNES - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 29.03.2011
- Déjà 7000 visites sur ce site!